Il fallait oser, Christodoulos Panayiotou l’a fait : traiter de la vertigineuse question du rapport de la mort à la scène. Composée d’une collection d’anecdotes et de vidéos glanées sur YouTube (extraits de films, d’opéras, de concerts et d’émissions de variétés), Dying on Stage montre l’intégralité du matériel de recherche du Chypriote. De Pier Paolo Pasolini à Amy Winehouse en passant par Dalida, sa lecture digressive articule ces images « fantômes » en un impressionnant monologue ponctué d’un moment dansé. Méditation sur l’impossible représentation de la mort sur scène, cette performance – à découvrir en version courte ou longue – est aussi inattendue que sensible, tant elle s’avère être, in fine, une déclaration d’amour au spectacle. Panayiotou réussit à marier la précision d’une conférence aux divagations d’une nuit passée à surfer sur le Net. Habile.

Someone had to dare, Christodoulos Panayiotou did, broaching the dizzying topic of our relationship with death on stage. Composed of a collection of anecdotes and videos gathered on YouTube (excerpts of films, operas, concerts and variety shows), Dying on Stage exposes the Cypriot’s entire body of research. From Pier Paolo Pasolini to Amy Winehouse via Dalida, his digressive reading articulates these « phantom » images into an impressive monologue interrupted by a dance movement. A meditation on the impossible representation of death on stage, this performance – which is featured in both a short and a long version – is as unexpected as it is sensitive, and ultimately turns out to be a declaration of love to showbusiness. Panayiotou successfully combines the precision of a conference with the digressions of a night spent surfing the Net. Skilful.

Dans le cadre de Dance first. Think later – Rencontre entre danse et arts visuels (www.artasparto.ch)

Télécharger la feuille de salle